Les hutong de Beijing

Samedi dernierje suis allée me promener en centre ville et j'ai eu le bonheur de tomber sur de très belles ruelles à l'est de la Cité Interdite. Voilà quelques photos pour vous:

Superbe entrée d'une famille pékinoise certainement très fortunée:

Autre entrée tout aussi remarquable avec la fameuse porte rouge :

Pourtant, à une rue à peine, voilà devant quoi je suis passée:

Les fameux contrastes chinois:
de vieilles maisons délabrées à quelques pas de riches quartiers

Dans le cadre de la préparation des Jeux Olympiques 2008, Beijing est entrain de se transformer et les vieilles maisons ci-dessus pourraient bien disparaître. En effet, une des modifications majeures en cours dans la capitale chinoise est la destruction de ces quartiers traditionnels. De nombreuses rues ont déjà été rayées de la carte au sud de la cité interdite.

Ces destructions immobilières seraient apparemment suspendues suite à de nombreuses réactions nationales et internationales. Heureusement, car pour moi ces petites cahutes ont autant de charme que les superbes allées et entrées dont vous avez pu voir les photos ci-dessus.

Comme me l'a fait remarqué mon amie Julia, ex-expat à Beijing, il y a aussi une tendance à la restauration des hutongs. Il faut entendre restauration au sans chinois du terme: destruction/reconstruction ... On trouve la même caractéristique au Japon apparemment.

Rien à voir avec notre conception de la préservation du patrimoine!

Les hutongs des premières photos ont certainement faits l'objet de ces restaurations et abritent à présent de luxueuses maisons.

Le marché de nuit de Pékin

Samedi dernier j'ai eu la bonne surprise de tomber sur le marché de nuit de Pékin. C'est un marché alimentaire où l'on trouve toutes sortes de "xiaochi", littéralement "petits manger", autrement dit petits en-cas.

Ici tout se mange : petits requins, scorpions, criquets, tortues, cocons, étoiles de mer, poulpes ... et j'en passe ! Vous trouvez des brochettes de viande de toutes les couleurs et de toutes les saveurs. Ces découvertes culinaires m'ont enchantée.

Pour le moment je me suis contentée de regarder, mais promis, la prochaine fois je me jette à l'eau et gouterai une brochette de viande de boeuf ... les criquets ce sera pour une autre vie !

Quelques photos pour vous mettre en appétit :

Hum ... ça fait envie n'est-ce pas ?
Sur cette photo il y a même des oursins (forme ronde et brune à gauche)

Quelques "seafood" ci-dessus
et le meilleur pour la fin :

Vous avez reconnus ?

Criquets, scorpions ... ce charmant brésilien m'a prouvé que cela se mangeait bien !

Mon appartement pékinois

Mon petit nid se trouve à 10 minutes de la porte sud-ouest de l'université (Haidian Bridge, Suzhou street pour ceux qui connaissent).

J'habite avec deux charmants garçons chinois : Liu Liu (27 ans, chercheur en économie) et Sheng Jun (23 ans, prépare un examen ... je n'ai pas encore bien compris lequel !!).

Notre appartement fait 90 m2 : cuisine, salle de bain et toilette (2 en 1 ... comme le shampoing), salon et 3 chambres. Ma chambre est la plus grande, je dirais facilement 20 m2. J'ai même un petit balecon pour faire sécher mon linge. J'ai tout ce qu'il faut pour me sentir chez moi : un bureau, un grand lit, une table de nuit et deux chaises. La grande vie quoi !

Il n'y a que mon rideau qui pendouille lamentablement et un faux plafond qui a failli me tomber sur la tête à mon arrivée qui laissent à désirer, sinon le reste est parfait. Je me sens bien.

Quand je suis arrivée, j'ai passé trois jours à tout nettoyer : la cuisine entre autre. C'était le morceau le plus ... "sportif" ! J'ai d'ailleurs carrément opté pour l'utilisation d'un drap que j'ai découpé en plusieurs morceaux que je jetais au fur et à mesure ... C'est dire ! Il y avait une couche d'huile et de saleté impressionante sur les murs/sols/vitres. Maintenant c'est un peu ma cuisine car mes deux camarades ne cuisinent pas ... quelle chance ! A la fin de mon grand ménage, mes deux collocs sont venus me dire merci et ils m'ont que j'étais "wonderful" et je savais vraiment bien nettoyer. Ils avaient l'air réellement impressionés !

Au moins je sais ce que je peux faire si je ne trouve pas de travail en décembre 2007 : monter une entreprise de nettoyage en Chine ! C'est dit.

L'entrée de l'immeuble est assez effrayante : toute sombre, du béton brut, une toute petite ampoule et des tas de vieux vélos en travers du chemin ... Heureusement il y a toujours ce charmant groupes de vieux monsieurs qui jouent à un jeu de société chinois au pied de l'immeuble. J'ai aussi un gentil gas qui fait des clefs et qui me sourit toujours gentiment quand je passe devant lui, sans oublier mes petits vendeurs de fruits à la sauvette. Cela fait de l'animation sympatique jusqu'aux heures les plus tardives.

Je vous parlais de mes deux collocataires, j'allais oublier que nous avons d'autres charmants habitants dans cette maison : des sortes de cafards ... Je ne sais pas ce que c'est, mais ce sont des bêtes avec beaucoup de pates et elles ne sont pas belles à voir je vous assure ! J'en ai tué une de 2 cm ce matin. Elle était juste devant le frigo. Heureusement que ces bestioles ne savent pas ouvrir les portes et les paquets de biscuits !!

J'ai aussi la chance de ne pas avoir une rue au pied de ma fenêtre et d'habiter au premier étage et pas au rez de chaussée : cela permet d'avoir un peu de calme. Quand il y a du soleil, la vue est jolie de ma fenêtre.

Vous avez une petite photo à gauche pour vous donner une idée. Vous pouvez voir aussi le contraste permanent en Chine : de grands et beaux buildings qui font face à des ruelles très pauvres ... Autre chose si vous faitez bien attention : il y a des clim à toutes les fenêtres ! Indispensables en été à Beijing.

Merci à Coralie (amie de l'ESSEC) qui m'a permis de reprendre son ancienne chambre. Je n'ai pas eu à galérer pour trouver où me loger en arrivant. Certains étudiants sont encore entrain de chercher la perle rare et de négocier les prix. J'ai la belle vie je dois dire !

Le Campus de Beida

Cette photo a été prise sur le campus de Beida ....
Cela fait rêver n'est-ce pas ?

Beijing Daxue (= "Université de Beijing"), est une immense université blottie au sein d'un parc très agréable au nord ouest de Pékin. Il y a de nombreux espaces verts sur le campus, un lac, des petits ponts qui enjambent des ruisseaux et quelques vestiges du passé pékinois.

Cette pagode servait de réservoir d'eau autrefois. Elle n'est pas ancienne. Ne vous laissez pas tromper par son aspect traditionnel !

Sur le campus on trouve de tout. Il y a de multiples cantines et restaurants, des supérettes, des vendeurs d'eau et de cartes téléphoniques, des guichets pour les billets de train et d'avion, de nombreux dortoires et bien sûr : des salles de classe.

C'est une ville dans la ville. Un peu comme la cité interdite autrefois ! Sauf que Beida est un campus très ouvert : pas besoin de carte d'étudiant, même les touristes peuvent entrer dans le parc et faire un tour du lac librement !

Autre petit élément : la circulation est aussi dense sur le campus que dans le reste de la ville. Que d'animations ! Il faut toujours faire bien attention à soi quand on marche : les vélos, voitures et même piétons changent de direction sans prévenir.

Je pense qu'il est possible de rester un an sur le campus sans avoir besoin d'en sortir ...
Je ne compte pas essayer je vous rassure !

Petit album photo du campus :

Le lac au nord du campus :

Vue de la rue qui part de la porte sud de l'université :

Pilone sculpté datant de 1742 :

Le groupe avec lequel j'ai fait mon premier tour du campus :

Premier cours, agréable découverte !

"China in transition"

Guanghua a ouvert un nouveau cours pour les étudiants étrangers sur les changements économiques et sociaux qui s'opèrent en Chine aujourd'hui. Nous aurons un honorable professeur chinois différent à chaque session.

Notre professeur du jour était plutôt jeune et doué. Il avait un franc parlé qui m'a fait plaisir à entendre. Le cours était passionnant et les débats entre professeur et étudiants aussi.

La question du jour a porté sur l'avenir de la croissance chinoise : "une croissance à deux chiffres est elle encore imaginable pour ce pays dans les 10 ans à venir où les problèmes qui minent le système chinois conduiront ils le pays à la banqueroute ?"

La réponse de notre éminent professeur : "It depends on Chinese people".

Et je pense qu'il a bien raison ! Personne ne peut prédire ce que sera la Chine dans 10 ans.

Comme il nous l'a dit, cela dépendra de la capacité des chinois à continuer à s'ouvrir au reste du monde, à continuer à travailler comme ils le font aujourd'hui, à apprendre, notamment l'anglais (!!!) et à transcrire leurs documents en pinyin.

Cela dépendra aussi du nombre d'années pendant lesquelles la population continuera à accepter la corruption toujours présente (notre professeur la reconnu lui même) et à faire confiance dans son système bancaire plus que précaire. Le second point étant plus important qu'on puisse le penser.

En fait, le destin chinois ne tient qu'à un fil et il vaut mieux que ce fragile équilibre tienne jusqu'au développement total du pays. J'ai l'impression que les chinois ont conscience de cela au fond d'eux mêmes.

Sinon qu'adviendra t'il de ce fabuleux géant aux pieds d'argile ?

Photo : porte ouest de l'université, la plus ancienne et la plus jolie. Sur le dessus du portique est écrit "Beijing Daxue" avec les caractères chinois précédants la réforme de l'écriture chinoise.

"Week end" d'intégration : le teambuilding à la sauce "aigre-douce" !

"L'oudoor training de Guanghua"

Mercredi et jeudi j'ai eu la chance de faire du teambuilding avec les 150 étudiants de mon université.

Nous sommes partis en bus de Beida, direction Miyun, ville située à 2h30 de Pékin, à côté de la Grande Muraille et du réservoire d'eau de Pékin.

Pour les futurs étudiants de l'IMBA (I pour "International"), il ne faut pas rater cette escapade. Les informations que l'on a à notre arrivée à l'université ne sont pas très claires à ce sujet, alors soyez vigilants car c'est une expérience à ne surtout pas manquer !

Après un long trajet, nous sommes arrivés à notre hotel et nous avons dîner tous ensemble. C'est la partie cool du programme ! Petite remarque : dans le bus nous ne savions pas où nous allions ... Les chinois ne s'intéressent pas à ce genre de chose. Ils se laissent guider et vaquent à leurs occupations. Rien à voir avec les occidentaux qui veulent savoir l'heure d'arrivée, la destination et l'objectif du training. Nous n'aurons ces informations qu'une fois arrivée sur place ! C'est le principe des différences culturelles ...

Dîner à la chinoise bien sûr : plateau en verre tournant au centre de la table chargé d'une quinzaine de plats délicieux et du fameux riz chinois. Nous sommes 10 à table et il y a à manger pour 25 personnes au moins ... Difficile pour une française de voir tout ce gaspillage ! Mais c'est ainsi : pour un chinois il faut qu'il reste à manger dans les plats, ce n'est pas du gaspillagepour ici. Sinon cela veut dire que les hôtes n'ont pas assez mangé. Et dire que ma grand mère nous fait toujour terminer tous les plats ... Moi je mange comme un gloutons ici : tout est bon et j'ai du mal à estimer ma faim avec le système chinois. En effet, il s'agit de piocher dans tous les plats et de ramener dans son petit bol personnel les petits morceaux collectés. Ainsi on ne sais jamais quelle quantité on a mangé !

Je parle de nourriture, mais j'oublie mon sujet principal : le training !

Après le dîner nous nous retrouvons tous dehors et le "chef" du training nous briefe en chinois sur les règles à suivre, quelques "garde-à-vous" et "oui chef" et nous revoilà à l'intérieur de notre hotel pour une petite réunion - en chinois toujours - où nous sommes séparés en plusieurs groupes de 15 personnes environ.

Après nous passons 40 minutes avec notre équipe à choisir un nom de team, une chanson, un slogan et un logo ... Mon équipe était celle des loups. Les 40 minutes que nous avons passée à faire ce petit exercice ont été fort intéressantes : j'ai tenté vainement de demander que tout soit fait en anglais, mais au bout de quelques minutes les étudiants se sont remis à parler chinois .... La galère ! Je ne sais pas si des français auraient vraiment fais mieux ...; J'ai des doutes, mais au moisn j'ai réalisé combien il est important de parler une langue que tout le monde comprend.

Heureusement une jeune chinoise du programme IMBA s'est dévouée pour jouer la traductrice. Aide précieuse et très gentille pendant les 24 heures du training. Merci Betty !

Nuit dans des chambres de 3. J'ai la chance d'être avec deux adorables jeunes femmes : Patricia (Singapour) et Alex (Canada). Nuit courte et agitée bien sûre : des étudiants parlent fort dans le couloir une partie de la nuit et d'autres font des allers-retours en courant. Impossible de dire quoi que soit. Pour des chinois ... c'est normal ce bruit !

Le lendemain : réveil à 6h pour les petits exercices sportifs du matin. Le ventre vide bien sûr ... C'était plutôt rigolo. Un des exercices était de faire sauter à la corde à sautée le plus grand nombre de gens pendant le plus longtemps possible ... Le reccord à battre : 10 personnes et 42 sauts ... Mon équipe n'arrivait même pas à faire un saut à 10 !!! Moi j'était chargée de dire les "up" quand il fallait que tout le monde saute. Nous avons bien rigolé.

Après un p'tit dej bien mérité .... à la chinoise bien sûr ! Oeuf dur, soupe de maïs, lait de soja, salades épicées, pane cake, pain blanc de riz ... Bonne découverte et pas mauvais à vrai dire .... et surtout bien consistant pour la suite de la matinée.

Toutes les équipes se retrouvent devant l'hotel-dortoire. Dans une équipe un pakistanais et un danois arrivent en retard .... Toute l'équipe doit alors faire des pompes ! Incroyable ... Tout le monde part ensuite pour la "base d'entrainement".

C'est là où je vais commencer à m'amuser et à cesser de penser que cette journée va être un cauchemar ! Pour tous les étrangers c'était un peu la traversée du désert le début de ce training

Au programme : des exercices en équipe pour apprendre à communiquer, à travailler en équipe, à faire confiance et à dépasser ses propres limites. Moi j'ai surtout trouvé ça fun et exotique, mais pour les chinois c'était un entrainement de qualité je pense ! Je dois quand même reconnaitre que mon équipe a fait beaucoup de progrès au cours de la journée. D'individus sans liens entre eux nous avons fini par constituer une "Equipe" digne de ce nom.

Les exercices : monter un mur de 4 mètres sans autre aide que les corps des membres du groupe ; trouver la sortie d'un labyrinte chiffré ; sauter dans le vide à 7 mètres de hauteur etc.

En définitive, la journée fut très sympatique et bien que je n'ai rien appris sur le teambuilding, j'ai pu sympatiser avec quelques étudiants étrangers en galère comme moi dans cette marée de mots chinois et prendre bien l'air !!! J'ai aussi rencontré quelques chinois compatissantes parlant bien anglais.

Retour en bus dans les emboutaillages pékinois et fin de cette aventure peu commune.